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Disparition de François de Lavelle

Disparition de François de Lavelle

A l'occasion du décès de François Lavelle, Jean-Pierre Henry qui fut son collègue à l'IBPC évoque sa mémoire.

Mot de Jean-Pierre Henry :

Notre ancien collègue François Lavelle, qui fréquenta l'Institut de Biologie Physico-Chimique entre 1967 et 1974 est décédé le 7 mai 2018.  François, boursier DGRST puis Attaché de Recherche au CNRS, a rejoint le Service de Biochimie Physique, dirigé par AM (Mic) Michelson. Ce dernier venait de changer l'orientation de ses recherches et il s'intéressait au mécanisme de la bioluminescence. Après des essais difficiles sur les champignons lumineux (Pleurotus olearius, Armillaria melea), François entreprit la purification des superoxyde dismutases de ces organismes. Cette enzyme venait d'être découverte et François Lavelle a montré l'existence d'une seconde enzyme contenant du manganèse à la place du cuivre, puis d'une forme bactérienne à fer. Il a participé au démarrage des études sur la physiologie et la physiopathologie de ces protéines.

En 1975, il a rejoint les laboratoires de recherche de Rhône-Polenc, à Vitry sur Seine. Il a été Chef du Service de Cancérologie de 1980 à 1998 et il a contribué largement au développement de deux médicaments anticancéreux de grande importance, le Campto, inhibiteur de topoisomérase, actif sur les cancers colorectaux, et surtout le Taxotère, très efficace dans les cancer du sein. Cette dernière molécule est un activateur de la polymérisation de la tubuline et un inhibiteur de sa dépolymérisation. La mise au point du taxotère est un exemple de collaboration entre l'industrie privée et le CNRS, représenté par Pierre Potier, Directeur de l'Institut  de chimie des substances naturelles (Gif sur Yvette). Pierre Potier a reçu la Médaille d'Or du CNRS en 1998 et François Lavelle le Prix Léon Velluz en 1991.

Tous ceux qui ont connu François ont apprécié sa personnalité modeste et sérieuse, associée vraisemblablement à son éducation lyonnaise, mais aussi son humour, très britannique. Je ne me souviens pas l'avoir vu perdre son contrôle. D'une culture très classique, son esprit très ouvert lui faisait apprécier la musique classique mais aussi la montagne et le yatching.

Jean-Pierre Henry

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